A en croire les informations, le successeur de l’ancien maire de Cotonou, Léhady Vinagnon Soglo sera connu le 5 décembre prochain. Et déjà, des questions se posent.
Est-ce un ballon d’essai, toujours est-il la succession ouverte à Léhady V. Soglo va connaître son épilogue le mardi 5 décembre 2017 avec l’élection d’un nouveau maire. Le 28 juillet 2017, ce qui est apparu comme un hold-up du fauteuil communal a été à la base de l’éviction de Léhady V. Soglo. C’était un coup de force préparé tant au niveau préfectoral que gouvernemental. Une fois que le pouvoir s’en est débarrassé, le projet du Grand Nokoué ne pouvait plus souffrir de goulot d’étranglement, d’obstacle. Aussi, la ville-département pourra être désormais gérée autrement puisque, malgré, l’intérim assurée par Isidore Gnonlonfoun, le premier adjoint au maire, c’est beaucoup plus la silhouette du préfet Modeste Toboula qui va planer sur la gestion de la ville.
Face aux conditions rocambolesques de sa destitution, Léhady Soglo introduit un recours gracieux auprès du Chef de l’Etat. La Cour suprême connaît également de ce dossier qui n’est encore vidé puisque ladite cour ne s’est pas encore prononcée là-dessus.
La Cour suprême est une juridiction devant laquelle le dossier est pendant. Et conformément aux textes en vigueur au Bénin, on ne saurait procéder à l’élection du remplaçant du maire déchu. Cela s’assimilerait à un hold-up électoral. A moins que faisant suite aux conditions anormales de sa destitution, les autorités veuillent cautionner encore le faux pour imposer un maire assujetti à la commune de Cotonou. Si tel est le cas, on comprendra alors que les dés étaient pipés. Quel dommage pour la démocratie béninoise ?
KMS